La Machine du Moulin Rouge, le 7 décembre 2019
Le 7 décembre dernier j’ai eu le plaisir d’assister à un joyeux bordel. Spider ZED, enfant terrible du rap pas si fragile, a retourné La Machine. Et si vous n’y étiez pas, c’est bien dommage pour vous !
Comme un Fernandel du bas des blocs, il enchaîne gros flow et ritournelles, le public, lui, de pogos et bras en l’air… Mélange absurde (ou génial ?) entre Phillip Katherine et Orelsan (avec presque le talent), il sait mener son public à la baguette. Ce dernier, hyper présent et motivé entonne systématiquement les paroles, s’émulsionne au moindre son et parvient même à faire perdre ses mots au rappeur, pris sous le coup de l’émotion . Un peu d’auto-tune et beaucoup d’autodérision, on se laisse embarquer dans ces aventures de millénial mélancolique caustique et attendrissant. Spider ZED incarne le reflet d’une jeunesse qui s’amuse des codes de la société et qui les envoient balader à coup de rimes percutantes, de vannes, d’humour et de refrains qui restent en tête longtemps une fois la balade finie.
On saluera également le talent de Simia et Michel, qui ont envoyé une première partie au top et ont chauffé la machine à tel point qu’au Moulin Rouge, les spectateurs de la revue ne devaient plus oser s’asseoir. Un concert qui nous a laissé lessivés et en sueur avec le sourire aux lèvres : un beau vent de fraîcheur et de bonne humeur !
Pour tous les Peter Pan de 22 ans, laissez-vous tenter par ses comptines amères, à prendre évidemment avec beaucoup de second degré.
Pour ne pas louper ses prochaines dates, retrouvez l’actu de Spider Zed ici et là
Son EP » Bien ou Quoi » est toujours disponible ici : smarturl.it/bienouquoi

Thomas Sabouret.